Le lundi 15 janvier 2024, Berlin a été le théâtre de l'invasion de plus de 5 000 tracteurs et camions, et non pas de 100 000. Mes excuses pour cette confusion causée par l'accent francophone du journaliste allemand.
La colère persistante des agriculteurs depuis plus d'une semaine a causé d'importantes perturbations au sein du gouvernement allemand. Cette démonstration du pouvoir agricole et du secteur des transports met en lumière les efforts quotidiens déployés par ces travailleurs indépendants, soulignant ainsi leur rôle crucial dans la survie économique.
L'Europe refuse de céder, cependant ce mouvement pourrait bien s'étendre à travers tout le continent et ébranler cette Europe qui souffre, réduite à une simple machine à profit pour les multinationales et les lobbyistes. Comme le disait si justement Victor Hugo : "Rien n'est plus puissant qu'une idée dont l'heure est venue."
Il est évident que nous devons revenir à une agriculture plus saine et surtout plus locale. Cependant, ce que demande l'Europe va à l'encontre de cet objectif en instaurant un climat déloyal qui contraint les petits agriculteurs à céder leurs terres aux grandes entreprises. Bien qu'elle prône l'écologie, il s'agit là d'une illusion : augmenter les taxes sur les carburants ne contribuera pas réellement à améliorer la situation écologique.
Au lieu de cela, soutenons ces agriculteurs et privilégions la production locale plutôt que de favoriser des différences de prix sur les marchés commerciaux qui incitent les grandes enseignes à chercher toujours plus loin ce que nous pourrions produire localement. Où se trouve donc cette vision écologique que l'Europe cherche à imposer ?
Il est impératif que nous incitions nos gouvernements à sortir de cette spirale axée sur l'argent, sous peine de nous retrouver un jour sans ressources et sans le savoir-faire de nos agriculteurs qui nous nourrissent.
Nous étions sur place en ce lundi 15 janvier 2024, et pourtant, ici dans les médias belges... pas un mot. Pourquoi ? Nous n'avons reçu aucun subside, et pourtant avec de l'ingéniosité et le peu de matériel dont nous disposons personnellement, nous avons pu diffuser en direct nos images. Ces médias sont pourtant rémunérés en partie par nos impôts, fruit de notre labeur.
De quel côté se trouvent-ils donc pour dissimuler un rassemblement d'une telle ampleur ? Devrions-nous laisser faire? Faut-il laisser partir le quatrième pouvoir entre les mains de personnes qui ne se soucient pas du peuple ?
Il est de notre droit légitime de demander des comptes, même si nous ne sommes pas des spécialistes en politique ou en justice. Nous espérons que les personnes ayant ce pouvoir pourront nous apporter leur aide.
L'europe de la souffrance...
Reporter Citoyen Belge
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